Perdu dans les cuisines (libre)

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auvais sens de l’orientation… Voilà qu’à peine arrivé, Krov’ s’était perdu. Pourtant, il en avait vu, des maisons de la nuit, toutes plus ou moins identique, mais non il se trompait tout de même de couloirs et de portes. Cette fois-là, ses pas l’avaient guidé jusqu'à la cuisine et ses nombreux frigos, paniers de fruits, fours et cuisinière. Le vampire se glissa silencieusement entre les plans de travails, prenant une pomme au passage et croqua dedans le temps d’arriver jusqu’à l’un des réfrigérateurs. Son regard scruta les étagères, ne frissonnant même pas à la fraicheur qui se dégageait de l’appareil, bien au contraire, ça lui rappeler les douces brises d’été. Son regard se posa finalement sur l’une des bouteilles au liquide rouge.

Gardant la pomme prisonnière de ses dents le temps de l’ouvrir, il huma l’odeur du sang puis referma la porte du frigo pour aller se chercher un verre. Certes, ça n’aurait pas le bon goût d’un sang frais, ni la douce passion qu’il procure, mais sa restait du sang et ne pas un gouter un verre aurais été un sacrilège. Un nouveau bout de pomme disparut tendis que le précieux liquide se déversa dans le verre à vin, laissant sa douce odeur s’échapper dans toute la cuisine. D’un petit bond, Krov’ s’installa assis sur le rebord d’un des tables de travail et tout en trempant ses lèvres dans se doux breuvage, s’amusa à faire tourner la pomme a moitié croquer entre ses doigts.

Crédit: Cali' in Epicode

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l avait fermé les yeux pour savouré le délicieux liquide rouge, ne les ouvrant de nouveau qu’en entendant les bruits de pas et le petit air chantonné. Son regard orangé se fixa sur la personne qui apparut, le détaillant des pieds à la tête sans bouger d’un poil.

En y pensant, peut-être aurait-il du s’habiller mieux, surtout à voir la différence vestimentaire entre ce vampire et lui. Krov’ ne portait qu’un de ses kimono rouge maintenu à la taille par une ceinture de corde noir et argenté agrémenté de manchette tout aussi sombre mais brodé de quelques perles. A son cou patientait toujours son lourd collier et un simple cordon rouge tenaient en queue basse ses cheveux bleuté. Bref, rien à voir avec la tenue qu’arborait le nouveau visiteur de la cuisine.

Il ne le lâchât pas du regard quand celui-ci s’inclina légèrement, le laissant s’approcher avec son sourire sans bouger, tel une statue de marbre.

-Bien le bonsoir très cher, vous devez être Monsieur Kipenya Krov'. Enchanté...

Il lui tendit son avant bras et commença à se présenter d'un ton chaleureux.

-Sir Hallen Vanburg Asora Rang, professeur de Théâtre dans cette maison de la nuit, soyez le bienvenu parmi nous.

Leger silence puis un sourire sympathique se glissa sur le visage du vampire tendis qu’une langue furtive récupéra le léger goût du sang resté sur ses lèvres. Posant la pomme plutôt que le verre pour avoir la main de libre, il prit l’avant-bras du Sir, le saluant ainsi à la manière des vampires.

« Krov' Kipeniya » reprit-il en y mettant l’accent, habitué qu’on change son nom ou qu’on l’écorche. « Enchanté de vous connaître Sir ~ »

Le relâchant il reprit sa pomme et croqua dedans sans le quitter du regard, puis quand la chair croquante de fruit disparut au fond de sa gorge, il lui tendit la bouteille. Vu le verre qu’il avait pris, pas besoin de demander ce qu’il était venu chercher.

Crédit: Cali' in Epicode

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l s’excusa, reprenant son nom en y plaçant l’accent russe. Krov’ appréciait le geste mais n’en fit qu’un sourire comme réponse. Se servant un verre avant de reposer la bouteille, le « Sir » avait dégagé de sous la table une chaise pour la mètre en face de lui. Coincé ainsi d’une certaine façon sous le regard du professeur, il se senti revenir à cette époque ou il s’était retrouvé enfermé derrière les barreaux, observé contre son grès. Par réflexe du souvenir de cette période, il se mit sur ses gardes, autant près a fuir qu’à attaquer en cas de besoin, se changement se sentant légèrement a l’aura mais pas véritablement à la vue.

-J'espère que vous avez fait bon voyage jusqu'ici et que vous vous plairez à Tulsa. Le voyage n'a pas été trop long?

Le traqueur pris le temps de finir son verre, glissant une dernière fois sa langue sur ses lèvres sans pour autant perdre cet état « d’alerte » qu’un simple regard avait déclenché. Le reposant sur la table, il acquiesça furtivement :

« Le temps et le chemin passe vite quand l’on doit passer rendre visite aux futurs nouveaux vampires et les ornés du cadeau de Nyx. »

Un nouveau petit moment de silence durant lesquels Krov’ détailla le tatouage du vampire. Il n’avait rien avoir à voir avec le sien, a l’aspect tribal voir carrément brutal ou cassé… En fait, à y réfléchir, le traqueur n’avait jamais réussi à l’identifier a quoi que se soit. Celui du professeur, en revanche, était finement tracé et Krov’ y aurait très bien vu la verdure d’un jolie jardin anglais, les formes lui rappelant parfois les feuilles de certaines plantes. Il n’était pas rare que le tatouage avait un lien avec une facette du vampire : un tracé rappelant un cheval pour celles qui travaillaient à l’écurie, une flèche pour les meilleurs archers, une plume pour un grand écrivain….

Croquant de nouveau dans la pomme, il en mangea un nouveau bout avant de questionner à son tour :

« Comment avait-vous atterris ici, la noblesse des cours anglaises ne vous allez-plus ? »

Le tact, nan, il ne connaissait pas, du moins, pas tant que son sentiment d’alerte n’était pas levé. L’attitude, le titre, le tatouage… Théoriquement, il ne devait pas s’être trompé sur ses origines, bien qu’il y ait toujours un doute persistant.

Crédit: Cali' in Epicode

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l s’arrêta alors de jouer avec son verre et le liquide s'y immobilisa peu à peu. Je se mis alors à rigoler franchement, répondant avec un sourire :

-Qui sait? Peut-être, peut-être pas...

Il reprit alors un air sérieux, son visage devenant tout à coup froid et impassible. Fixant alors le Vampire en face de lui, il rajouta :

-Digne d'un traqueur, vous êtes observateur mon cher Krov', et plutôt sur la défensive à ce que je constate. Peut-être que je vous importune avec mes questions, veuillez-donc m'en excuser.

Il pose son verre sur la table et se leva pour remettre la chaise face à la table, se dirigeant ensuite vers la corbeille de fruits ou il prit une grappe de raisins. Il s’installa, cette fois-ci, à table pour reprendre son verre et grignoter le fruit. Krov’ se calma aussitôt qu’il ne se trouva plus en face de lui terminant sa pomme jusqu’à n’en laisser qu’un petit trognon.

« Je ne suis pas contre les questions. »

Visant la poubelle plus loin, il y lança le bout de pomme restant. Celui-ci ricocha sur le bord avant de tomber dedans… Haussant les épaules d’avoir loupé vraiment le milieu, il se servit un nouveau verre.

« Celles qui m’ennui je les contourne, un peu a votre manière. »

Il le regarda alors en souriant. Nan, vraiment, il n’était pas contre les questions bien qu’en posé revenait parfois a l’aiguillait vers tout un panel d’émotions bonnes ou mauvaise.

Crédit: Cali' in Epicode

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i la première question le fit rester neutre alors qu’il savourait le sang dans son verre, la seconde, elle, eut tendance à le rendre « absent », plongé pendant quelques minutes dans ses pensés. Terminant finalement son verre, il se leva pour aller le rincer dans l’évier. Tandis que l’eau coulait entre ses doigts et la vaisselle, il répondit sans le regarder, son accent se trouvant bien plus prononcé quand il parlait dans sa langue d’origine :

« Da, ya russkiy »

Souriant, il posa le verre lavé sur le côté, tête en bas, avant de reprendre, son accent s’atténuant légèrement :

« Et avant que vous me le demandiez, oui, j’ai vécu aussi longtemps au japon, et passé dans de nombreux autre pays. »

S’adossant au lavabo, il enleva la ficelle rouge qui lui retenait ses cheveux en arrière pour la remettre comme il faut, celle-ci c’étant desserré depuis qu’il l’avait replacé.

« Quand a ma marque… »

Un petit rire s’éleva d’entre ses lèvres tandis qu’il formait un nœud avec la ficelle.

« Elle m’intrigue aussi ~ »

Autant dire qu’il ne répondrait pas à la question, déjà qu’il en connaissait pas vraiment la raison de lui-même… m’enfin si, mais pas totalement.

Crédit: Cali' in Epicode